Making-of(f)

Publié le par marie.r

    Il fallait que je le retranscrive ici, je crois. Parce que ça c'est la réalité même pas remaniée, et que c'est un vrai making of. Voilà donc le récit des tribulations de 2 régisseuses, un jour avant le début d'un tournage...

EXT. Jour, tout au travers de la ville
Personnages : Moi, trois autres futurs cinéastes, un gros piano
Problématique : "J'te l'avais bien dit que ça passerait pas!"
                              "C'est quoi qui pue comme ça?"


Vendredi J-1

    Finalement, nous sommes dans les temps. Il ne reste « que » la nourriture. Et quelques détails. Nos têtes prêtes à exploser de tant de supermarchés nous font comprendre que tout paraît plus simple en théorie. Une fois encore, 4 heures seront nécessaires à tout réunir, à courir entre les différentes surfaces low-price pour ne pas dépasser le budget fixé. Les 10 bouches à nourrir pendant 2 jours seront mises à l’immanquable régime bonbon-gateau-chocolat-chaud nécessaire à la présence d’un enfant sur le tournage. Tant mieux, le nombre de scènes à tourner par jour ne découragera pas notre équipe gavée au glucose…
    Nous autres de la régie arrivons donc vers 7h sur les lieux du tournage pour y déposer le fruit de nos 4 longues heures de labeur, pile au moment de la livraison de notre personnage principal. Le piano, 1m60 au garrot, 180 kilos. Le monsieur de Piano Schaeffer pensait pourtant sincèrement pouvoir  le livrer tout seul…Au vu de son état physique à notre arrivée, là, coincé entre le mur et le piano, transpirant d’endroits où il n’est pas physiquement possible de transpirer, la cravate emmêlée entre les pièces du piano, il s’était visiblement trompé. Au final, le piano passera par les deux portes, grimpera les 7 marches. La prochaine fois, nous écrirons un film sur un joueur d’harmonica. Ou de flûte traversière. Au pire, un joueur de guitare. Si le rendu visuel sera différent, ç’aura au moins le mérite d’économiser 180 euros.
    Pris dans leur piano, I. et T. n’auront pas pensé à un détail pour le tournage. Les cassettes, que nous retournerons acheter…de l’autre côté de Nancy. Une heure de course supplémentaire donc. Ça fait 5 en tout, mais qu’importe, nous voilà relancée sur la route, la voiture embaumée du doux fumet dégagé par le fromage que nous transportons. Une autre rude bataille nous attend : la mise en place d’une sorte de self-service des caisses, pour ‘gagner du temps’ selon Auchan. Inutile de s’attarder là-dessus, nous avons perdu une bonne heure.
    Tout sera réglé dans les temps pour la journée du lendemain, piano nourriture découpage et planification des acteurs compris. Merveilleux. Aller, 3h de sommeil, et au boulot!

Publié dans cinéma cinéma

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K
Ouahou!!!, c'est comme ça que ça imprime...<br /> Fière Krishnouille...
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