vis ma vie de barmaid un 21 juin
INT. Nuit, Le restaurant de mes weekends de mon coeur.
Personnages : Moi et 525 personnes
Problématique : ...*soupir*
Vas-y, vis-la, ma vie. Tu me diras après. Mais n'y va pas en semaine, ou un de ces samedis frileux de décembre, non non, vas y en été, et si tu peux, vas-y le 21 Juin. Comment ça tu veux pas? Pourquoi? Il se passe un truc dans ta vie à toi le 21 Juin?
Je sais, tu disposes d'assez de moyens pécuniers pour te dire, du fond de ton moelleux canapé, un verre de mojito à la main, l'oreille tendue, aux aguets, "qu'ouïs-je? de tendres mélopées s'envolent sur les toits de la ville? j'entends le brouhaha des canettes de bières brisées et la tendre mélodie des sirènes de pompiers...c'est la fête de la musique! courrons gambader entre la jeunesse bourrée, slalomons entre la zone disco fever et le resto-raî-à-fond, parcourons les rues jonchées d'épaves humaines à la recherche de ce charmant groupe de jazz manouche, faisons un tour bruyant du côté de cette havre de salsa".
Tu en as de la chance.
Le mois le plus difficile financièrement parlant, pour moi, se situe toujours dans cette période dont les particularités sont :
Après avoir sacrifié plusieurs weekends de travail pour mettre l'accent sur mes devoirs d'étudiante responsable que je suis, je me suis vue obligée d'aller travailler ce 21 Juin, Fête de la miousique de son état. Dixit mon collègue préféré, tout antipathique et cynique qu'il soit : "un viol collectif". Mais moi je m'en fiche, je n'aime rien de plus que de me balader au milieu d'une ville remplie de gens partout, avec de la musique toutes les deux maisons. Je m'en fiche que les groupes soient tellement proches les uns des autres que tu te retrouves avec du bootleg Soldat Louis/Rihanna dans tes oreilles. Je m'en fiche, j'aime.
Seulement moi, voilà, j'en vois pas le bout du début de la première note, de ce bootleg gigantesque. J'ai passé, pour la troisième année consécutive, la soirée la tête dans le congélo. Là, juste entre les glaces vanille et caramel, du sorbet cassis jusque sous les bras, un peu de chantilly sur le nez et les sourcils gelés. Entre 18h et 1h, j'ai bien du faire 200 desserts. Applaudis un peu, tu veux bien? Tu peux appeler tes copains pour qu'ils voient ça aussi.
Alors autant te dire que la fête de la musique, je repasserai.
Certes, je suis sortie de mon charmant et gratifiant travail de faiseuse de glaces avant la fin des festivités (très festives pour moi, comme clairement explicité plus haut), mais je peux te dire qu'à 1h du matin, croiser un de ces jouissifs Dj ridiculo-smoothie-trans-mais-pas-trop-hard ne m'a plus fait d'effet du tout, toute pressée que j'étais de rentrer. Rentrer, pleurer un peu, dormir et oublier.
Je VEUX faire la fête de la musique! Maintenant!
Personnages : Moi et 525 personnes
Problématique : ...*soupir*
Vas-y, vis-la, ma vie. Tu me diras après. Mais n'y va pas en semaine, ou un de ces samedis frileux de décembre, non non, vas y en été, et si tu peux, vas-y le 21 Juin. Comment ça tu veux pas? Pourquoi? Il se passe un truc dans ta vie à toi le 21 Juin?
Je sais, tu disposes d'assez de moyens pécuniers pour te dire, du fond de ton moelleux canapé, un verre de mojito à la main, l'oreille tendue, aux aguets, "qu'ouïs-je? de tendres mélopées s'envolent sur les toits de la ville? j'entends le brouhaha des canettes de bières brisées et la tendre mélodie des sirènes de pompiers...c'est la fête de la musique! courrons gambader entre la jeunesse bourrée, slalomons entre la zone disco fever et le resto-raî-à-fond, parcourons les rues jonchées d'épaves humaines à la recherche de ce charmant groupe de jazz manouche, faisons un tour bruyant du côté de cette havre de salsa".
Tu en as de la chance.
Le mois le plus difficile financièrement parlant, pour moi, se situe toujours dans cette période dont les particularités sont :
- Mois des examens, de la déprime et du stress scolaire intense. Sinon on risquerait de pouvoir profiter du soleil.
- Mois pré-soldes. Jamais de sous avant les soldes, c'est la rêgle. Sinon ça serait pas drôle, on risquerait de pouvoir se payer un maillot de bain et autres vêtements estivaux de coquette facture.
- Mois pré-été. Jamais de sous avant l'été, c'est la rêgle. Sinon ça serait pas drôle, on risquerait de pouvoir partir en vacances.
Après avoir sacrifié plusieurs weekends de travail pour mettre l'accent sur mes devoirs d'étudiante responsable que je suis, je me suis vue obligée d'aller travailler ce 21 Juin, Fête de la miousique de son état. Dixit mon collègue préféré, tout antipathique et cynique qu'il soit : "un viol collectif". Mais moi je m'en fiche, je n'aime rien de plus que de me balader au milieu d'une ville remplie de gens partout, avec de la musique toutes les deux maisons. Je m'en fiche que les groupes soient tellement proches les uns des autres que tu te retrouves avec du bootleg Soldat Louis/Rihanna dans tes oreilles. Je m'en fiche, j'aime.
Seulement moi, voilà, j'en vois pas le bout du début de la première note, de ce bootleg gigantesque. J'ai passé, pour la troisième année consécutive, la soirée la tête dans le congélo. Là, juste entre les glaces vanille et caramel, du sorbet cassis jusque sous les bras, un peu de chantilly sur le nez et les sourcils gelés. Entre 18h et 1h, j'ai bien du faire 200 desserts. Applaudis un peu, tu veux bien? Tu peux appeler tes copains pour qu'ils voient ça aussi.
Alors autant te dire que la fête de la musique, je repasserai.
Certes, je suis sortie de mon charmant et gratifiant travail de faiseuse de glaces avant la fin des festivités (très festives pour moi, comme clairement explicité plus haut), mais je peux te dire qu'à 1h du matin, croiser un de ces jouissifs Dj ridiculo-smoothie-trans-mais-pas-trop-hard ne m'a plus fait d'effet du tout, toute pressée que j'étais de rentrer. Rentrer, pleurer un peu, dormir et oublier.
Je VEUX faire la fête de la musique! Maintenant!