homme sweet home

Publié le par marie!

Je ne suis plus sdf.

 

Joie et bonheur.

 

Résumé des épisodes précédents :

 

            Classés par type, les appartements visités :

 

  • L’appart chelou. Sur Internet pas de photos, mais des mots-clefs récurrents pour appâter le manant, type « merveilleux et tellement ensoleillé que ça pique les yeux ». Une fois sur place, presque tu fais la queue pour entrer le visiter, et une fois dedans, tu ne reste pas plus de 15s et 32 centièmes. Le proprio t’explique qu’il n’y vit pas parce qu’il (n’est pas assez fou pour poser ses pieds dans ce trou à rat) travaille loin, et essaie de te prouver par A+B que c’est mieux de dormir dans une chambre sans fenêtre, parce que ça ne sert à rien, la lumière, pour dormir.
  • L’appart chelou type 2. Sur Internet, des jolies photos. Mais une fois sur place, tu te rends compte qu’ils avaient dû faire venir une entreprise de (déblayage) nettoyage pour l’occasion, et que le résultat n’a visiblement pas tenu jusqu’à ton arrivée. Les gens dedans sont gentils, mais tu vois qu’ils ne sont vraiment pas à cheval sur les principes de bases de la bactériologie. Ils élèvent à côté des plans de cannabis des colonies de petits champignons, peut-être même quelques blattes.
  • L’appart où tu sens que ça va pas le faire. Sur Internet, on te bafoue, mais tu ne le sauras que plus tard. Tu appelles pleine d’espoirs, et au téléphone le monsieur met bizarrement l’accent sur la grande amitié et la bonne entente qui règnent en sa demeure. Mais quand tu y vas, c’est un monsieur d’une soixantaine d’années bien sonnées qui t’ouvre en te présentant son canapé recouvert d’un plaid crocheté, sa collection d’assiettes peintes à la main et ses tapis en agneau retourné.
  • L’appart où tu ne rentres même pas. Tu vois que la rue est en plein centre, et tu avances pleine d’espoir, encore. Tu passes quantité de rues belles et animées, peuplées de gens normaux, souriants. Tu avances, tu avances, et plus tu te rapproches de l’adresse indiquée, plus les immeubles commencent à se délabrer. Tu te dis que c’est bon, ça ne va pas durer. Petit à te petit tes espoirs changent, tu mets de l’eau dans ta sangria en t’imaginant seulement un superbe immeuble callé entre deux taudis. Mais non. Ça sent le pipi, et des gens bizarres t’entourent. Tu ne trouves pas de porte au numéro indiqué, juste des gros trous dans des murs tagués. Tu lèves le nez, et tu vois les poubelles sur des filets tendus sous les balcons. Bon, ben non alors.

 

Constat facile du jour : les loueurs d’appartements sont fourbes.

 

Malgré tout cela, depuis hier, nous étions dans l’espoir fou de recevoir un appel de cette coloc façon auberge espagnole, option dreadman affalé sur le canapé et terrasse ensoleillée. Une coloc beautiful people où même les garçons appelés Morten (c’est autorisé un nom pareil ?) sont beaux. Un appartement drôlement en bordel, mais où l’on se sent tout de suite chez soi.

 

Et ben encore non.

 

Mais on n’est quand même plus des sdf. Finie la chambre de 12m2 à 50 euros la nuit. Place à l’appartement de 140M2 carrés à 600 euros le mois. Un appartement de toute beauté en plein centre de Barcelone, le long de la Ramblas, dans une rue fort coquette sans voiture. Pas loin des plages, pas loin de magasins, au-dessus des bars, pas loin du métro. Joie et bonheur, je vous dis.

 

Il a l’avantage considérable d’accueillir ses futurs habitants quasiment tous en même temps. Pas de risque d’avoir l’impression de s’incruster à une colocation déjà rodée, tout le monde est à la même enseigne. Deux grandes salles de bains, une grande cuisine toute neuve, un salon immense, et assez de chambres pour accueillir 7 personnes.

 

Je pourrais faire tout pareil qu’ici, assise sur mon petit bout de balcon. À moins que je ne choisisse le balcon du salon. Ou le patio. (Non là c’est juste pour donner envie, le patio, c’est pas du tout ce que l’on pourrait croire. C’est juste une cour de 4m2 coincée entre les immeubles. Mais je marque quand même patio, ça fait bien, un patio à Barcelone).

 

(Attention avantage non négligeable à l’attention des namis ayant éventuellement prévu de faire un voyage de par ici : la chambre est tellement grande qu’on peut aisément y entasser plusieurs personnes pour quelques nuits. Et les canapés du salon sont des lits. On va négocier dès notre arrivée concernant les éventuelles visites.)

 

Séquence agence de voyages : Situé au cœur de Barcelone, cette chambre vous offrira une vue imprenable sur deux (je dis bien DEUX) palmiers. Je sais que ça fait bizarre de s’imaginer ça. Moi j’ai pleuré un peu en les voyant.

 

Tiens, rien qu’à y repenser je pleure encore. Les bonheurs sont simples parfois. 

 

Cadeau, notre future rue by night. On se moque pas des gens par ici. 

 

 

 

 

Et sinon, ce matin nous avons dû aller à l'école. Forcément, on a mis une heure à la trouver. On est entré en classe avec une heure de retard, seuls face à 50 paires d'yeux inquisiteurs. La madame à parlé longtemps, et même en réflechissant fort dans ma tête, j'ai rien compris. C'est une école où tous les gens sont riches et beaux, bien coiffés et manucurés, où les portes sont en verre et la cafèt ressemble à un grand restaurant, avec terrasse, parasols et tout le toutim. Je sens que ça va être drôle.  

 

 

 

Publié dans marie va en Exotie

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